Le rejet des légumes par les enfants peut sembler irrationnel, mais c’est un phénomène courant qui mélange héritage génétique et apprentissage alimentaire. Dès l’âge de deux ans, beaucoup d’enfants montrent une néophobie alimentaire, une peur de la nouveauté qui les pousse à fuir certains aliments, notamment les légumes. La sensibilité aux goûts et l’influence des parents sur leurs attitudes alimentaires jouent également un rôle majeur dans ce comportement alimentaire.
Pourquoi les enfants évitent-ils les légumes ?
De nombreux parents sont confrontés à une réalité déconcertante: leurs enfants semblent systématiquement refuser les légumes. Ce phénomène, bien que largement partagé, n’est pas simplement une question de caprice. À partir de l’âge de 18 mois, les enfants développent une néophobie alimentaire, un terme qui décrit leur peur de goûter à de nouveaux aliments. Ils préfèrent généralement les saveurs sucrées et grasses, matériaux qui ont été associés à une alimentation nourrissante, plutôt que l’amertume souvent présente dans les légumes.
La sélectivité alimentaire, qui s’installe souvent à un jeune âge, peut causer bien des inquiétudes chez les parents. Par exemple, un enfant qui aimait auparavant un plat peut le refuser s’il y a un nouvel ingrédient. Tout changement dans la couleur, la texture ou même la forme de la nourriture peut également jouer un rôle. Cette phase de sélection stricte est ainsi une part normale du développement de l’enfant, qui s’approprie ses goûts et ses préférences alimentaires.
Quels sont les légumes les plus détestés par les enfants ?
Il existe certains légumes, qui, de manière presque universelle, sont souvent mal-aimés des enfants. Les choux de Bruxelles, le fenouil et les salsifis figurent parmi les candidats les moins populaires dans les assiettes des jeunes. Ce rejet est si fréquent que des études révèlent qu’un tiers des parents éprouve une véritable inquiétude concernant l’équilibre alimentaire de leur enfant. Ainsi, le souci se traduit par des repas souvent chaotiques, où les légumes sont mis à l’écart, rendant leur consommation encore plus problématique.
La combinaison de l’inné et de l’acquis influence ce refus. Les enfants sont naturellement attirés vers des saveurs plaisantes et réconfortantes, tandis que leur exposition aux légumes se fait souvent par un processus d’apprentissage. Les parents peuvent ainsi atténuer ce rejet en présentant ces légumes de manière créative et engageante.
La génétique influence-t-elle les préférences alimentaires des enfants ?
La question de l’héritage génétique dans les préférences alimentaires des enfants est un domaine de recherche conséquent. Des études ont révélé que les enfants présentent souvent des comportements alimentaires similaires à ceux de leurs frères et sœurs jumeaux. Les jumeaux monozygotes (ceux qui partagent 100% de leur ADN) ont plus de chances d’avoir des préférences alimentaires et des aversions similaires. Pourtant, même si la génétique joue un rôle, elle n’est pas l’unique facteur déterminant. Des éléments culturels, sociaux et éducatifs interagissent avec cette base génétique pour façonner le comportement alimentaire.
Les parents et l’environnement de l’enfant influencent fortement leurs choix alimentaires, en interagissant avec leurs prédispositions innées. Ainsi, la génétique interroge les raisons derrière certaines sélectivités, mais l’apprentissage par l’exposition à divers aliments est tout aussi significatif.
Comment les parents peuvent-ils encourager la consommation de légumes ?
Un des biais majeurs dans l’éducation alimentaire des enfants se joue souvent sur le terrain de la famille. En effet, les enfants observent les comportements alimentaires de leurs parents et imitent souvent ces habitudes. Encourager la consommation de légumes nécessite de changer cette dynamique. Voici quelques stratégies à envisager :
- Rendre les légumes plus accessibles et visibles dans la cuisine
- Impliquer les enfants dans la préparation des repas, en les laissant choisir et cuisiner
- Offrir des légumes sous différentes formes (crus, cuits, en smoothies) pour varier les plaisirs
- Manger en commun sans distractions pour créer un environnement favorable
- Éviter la pression ou la culpabilité autour de la consommation de certains aliments
Avec le temps, grâce à une exposition répétée et des expériences positives, les enfants commenceront à accepter et, peut-être même, à apprécier davantage cette diversité de légumes.
Quelle est l’importance du contexte émotionnel lors des repas ?
Le moment du repas ne se limite pas à la nutrition; c’est aussi un moment de partage émotionnel. L’ambiance autour de la table et l’engagement familial jouent un rôle fondamental dans l’apprentissage alimentaire des enfants. Lorsqu’un repas est présenté dans un cadre positif, où le plaisir prime, l’enfant sera plus enclin à être curieux et à goûter de nouveaux aliments, y compris les légumes.
Les parents doivent garder à l’esprit que le simple fait de dire à un enfant qu’il doit manger des légumes pour sa santé ne suffira pas. Un environnement émotionnel positif favorise l’exploration culinaire, rendant les enfants plus ouverts à tester des goûts inattendus.
Le rejet des légumes est-il temporaire ?
Les parents doivent se rappeler que cette phase de rejet est souvent passagère. Les recherches montrent que 77% des enfants de 2 à 10 ans montrent des signes de néophobie. Ce comportement est habituel entre 2 et 6 ans, mais il tend à diminuer avec le temps. Une approche adaptée peut aider à surmonter cette résistance. Il est conseillé de continuer à offrir les légumes, même si les enfants refusent. La régularité et l’exposition fréquente sont des éléments clés dans ce processus.
Le voyage vers une alimentation plus diverse est un apprentissage qui se construit. La patience et la persistance sont nécessaires pour aider les enfants à apprivoiser et à apprécier les légumes comme partie intégrante de leur alimentation quotidienne.

Les raisons pour lesquelles les enfants rejetent les légumes sont complexes et variées, mêlant à la fois des facteurs génétiques et des éléments d’apprentissage alimentaire. La phase de néophobie alimentaire apparaît souvent entre 18 mois et 2 ans, une période durant laquelle les enfants développent des préférences alimentaires marquées. Ce refus n’est pas simplement un caprice ; il s’agit d’une réaction naturelle de l’enfant face à la nouveauté des saveurs et des textures. Les enfants sont biologiquement programmés pour privilégier certains goûts, notamment le sucré et le gras, au détriment de l’amarre et de l’acidité, souvent présentes dans les légumes.
Au-delà de cette prédisposition, l’éducation alimentaire joue un rôle majeur dans le développement des goûts. Les habitudes familiales et l’exposition répétée à des aliments variés sont déterminantes pour élargir le répertoire alimentaire des enfants. Créer un environnement positif autour des repas, en évitant la culpabilité et en privilégiant le plaisir de partager, favorise une meilleure acceptation des légumes. Chaque enfant est unique, et la patience des parents est essentielle pour accompagner cette phase délicate, tout en instillant une diversité alimentaire enrichissante qui s’ancre au fil du temps.




