Au collège Henri-Dheurle à La Teste-de-Buch, un projet innovant se développe pour lutter contre le décrochage scolaire. Conduit par Boris Duchezeau et Elsa Landard de l’association Chantier sonore, ce programme offre des ateliers d’éducation aux médias aux élèves en difficulté. Cette initiative vise à renforcer leur confiance en soi et leur esprit critique, leur permettant ainsi de retrouver un lien positif avec l’éducation nationale.
Comment le Collège Henri-Dheurle lutte-t-il contre le décrochage scolaire ?
Le Collège Henri-Dheurle, situé à La Teste-de-Buch, a mis en place des initiatives pertinentes pour contrer le phénomène du décrochage scolaire. L’association Chantier sonore, à travers les actions de Boris Duchezeau et Elsa Landard, orchestre un projet qui vise à réengager les élèves. Ce programme est non seulement un moyen de sensibiliser aux médias, mais également un outil pour restaurer la confiance des jeunes envers l’enseignement. La principale, Isabelle Séré, souligne que cela constitue une réconciliation avec l’Éducation nationale pour des élèves souvent laissés pour compte.
Ce projet émerge d’un constat : près de 80 élèves du collège étaient identifiés comme « décrocheurs », avec deux à trois cas par classe. Ainsi, 30 d’entre eux ont été sélectionnés pour suivre des ateliers pendant 22 semaines. Ce parcours éducatif s’articule autour de l’éducation aux médias, permettant aux jeunes de réaliser une revue papier, tout en explorant des domaines tels que la photographie et la radio.
Quels sont les objectifs des ateliers ?
Les objectifs de ces ateliers vont bien au-delà de l’acquisition de compétences théoriques. Il s’agit de fournir aux élèves des outils pratiques leur permettant de développer leur expression écrite et orale, mais aussi leur capacité à traiter des informations complexes. Plus précisément, le programme mise sur plusieurs axes :
- Développement de l’esprit critique : Les élèves apprennent à analyser les sources et à juger de la fiabilité de l’information.
- Confiance en soi : Réaliser un projet concret leur permet de se valoriser, améliore leur estime personnelle.
- Engagement des parents : Les éducateurs instaurent un lien solide avec les parents pour un suivi optimal.
Les élèves ne se contentent pas d’apprendre : ils s’impliquent activement dans le dispositif, favorisant ainsi leur propre réinsertion scolaire.
Comment ces ateliers favorisent-ils un climat positif ?
La mise en œuvre de ce projet a déjà suscité des changements notables. La principale adjointe, Marie Bernadet, fait état des défis liés au décrochage scolaire, un phénomène complexe, multifactoriel et préoccupant. Toutefois, ce programme a démontré des résultats significatifs, en rendant les élèves plus motivés et engagés. Les enseignants et animateurs impliqués notent un impact direct sur le comportement des jeunes. Beaucoup d’entre eux qui étaient souvent absents se montrent désormais plus présents et plus participatifs.
Au-delà des progrès individuels, la perception de l’établissement a également évolué, tant chez les élèves que chez les parents. Ces derniers, témoins de l‘engagement de leurs enfants, commencent à envisager le collège sous un jour plus positif.
Quels types d’activités sont proposés aux élèves ?
Les activités proposées lors des ateliers sont variées et adaptées aux centres d’intérêt des élèves. Chaque session se veut interactive et enrichissante. Parmi les activités phares, on retrouve :
- Ateliers de rédaction : Les élèves conçoivent leurs propres articles, ce qui leur permet de travailler leur sens de la narration et leur capacité à exprimer des idées.
- Création de podcasts : Une approche dynamique où ils découvrent les rudiments de la production audio.
- Photographie : Avec des exercices pratiques, les élèves explorent la composition et le partage visuel d’histoires.
Ces activités, tout en étant éducatives, offrent un environnement ludique, encourageant les jeunes à s’engager de manière créative dans leur apprentissage.
Quel soutien cette initiative reçoit-elle ?
Le soutien apporté à cette initiative est multi-facettes. La fondation Bordeaux Mécènes Solidaires contribue financièrement, favorisant ainsi la réalisation complète du projet. En parallèle, les collaborations avec l’association Passerelle et les animateurs de l’Entrepot (e) s sont également déterminantes. Ces partenaires jouent un rôle clé dans le suivi des jeunes, notamment en maintenant le lien avec leurs familles.
Ce réseau de soutien permet d’optimiser les ressources et de répondre efficacement aux défis rencontrés par les élèves. La synergie entre ces organisations offre un socle solide pour encourager un changement durable au sein du collège.
Quels résultats les ateliers ont-ils déjà produits ?
Les bénéfices engendrés par ces ateliers sont palpables. De nombreux élèves témoignent de nouvelles perspectives, aussi bien académiques que personnelles. Le simple fait d’avoir intégré ce projet a transformé l’attitude de certains jeunes, qui auparavant, étaient en situation de décrochage total. Leurs progrès et leur participation accrue montrent à quel point l’engagement dans des activités positives peut susciter un véritable changement de cap. L’enthousiasme généré autour de ces initiatives est également visible chez les parents, dont le regard sur l’établissement change progressivement. Réalisant que leurs enfants peuvent produire des œuvres significatives, ils redécouvrent une dynamique familiale liée à l’école.
Les enseignants observent également un impact positif sur la dynamique de classe, favorisant l’entraide et la bienveillance entre élèves, éléments déterminants pour rétablir un climat d’apprentissages serein et productif.
Au collège Henri-Dheurle, les initiatives pédagogiques telles que les ateliers d’éducation aux médias témoignent de l’engagement de l’établissement envers ses élèves, en particulier ceux qui font face à un risque de décrochage scolaire. Grâce au projet mené par l’association Chantier sonore, dirigé par Boris Duchezeau et Elsa Landard, ces élèves sont guidés dans un parcours qui les aide à renouer avec les processus d’apprentissage.
Les 30 élèves participants bénéficient d’un cadre structuré où ils peuvent développer des compétences cruciales comme l’expression écrite et orale, tout en apprenant à traiter et analyser l’information. En les impliquant dans des activités comme la création d’une revue papier et l’exploration de différents médias tels que la photographie ou la radio, le projet vise à renforcer leur confiance et leur autonomie.
Cette démarche va au-delà de la simple transmission de connaissances. Elle favorise une véritable réconciliation avec l’école, permettant aux élèves de découvrir leurs capacités et de regagner une estime de soi précieuse pour leur parcours éducatif. Les retours sont déjà confirmés, avec un impact visible sur le comportement des élèves et la perception des parents à l’égard de l’établissement.