À Auray, une dynamique nouvelle émerge avec un groupe d’élèves qui s’engage à réinventer l’éducation sexuelle. Ces lycéens, issus des établissements Benjamin-Franklin et Bertrand-du-Guesclin, prennent l’initiative d’aborder des thématiques souvent taboues et négligées. Par différentes activités et ateliers, ils apprennent à sensibiliser leurs camarades à des enjeux essentiels liés à la sexualité, tout en créant un espace d’échange où la gêne n’a plus sa place.
Comment les élèves d’Auray s’engagent-ils dans l’éducation sexuelle ?
Une vingtaine d’élèves des lycées Benjamin-Franklin et Bertrand-du-Guesclin à Auray montrent un réel intérêt pour la sexualité en prenant part à un projet novateur. Ce projet, nommé SEX’pair.e.s, a pour but de sensibiliser leurs camarades à des questions souvent considérées comme taboues. Lors de leur premier atelier, les participants ont pu s’exprimer librement sur des sujets tels que le consentement, les relations amoureuses et la prévention des infections sexuellement transmissibles.
Ces lycéens, en première et en seconde, ont exprimé le désir de créer un cadre bienveillant pour échanger des idées et des informations. Ils utilisent des outils concrets tels que des ardoises blanches pour dessiner des organes reproducteurs, facilitant ainsi les discussions. Cela permet de dépasser la gêne couramment ressentie sur ces sujets, en favorisant un dialogue ouvert entre jeunes.
Quels objectifs visent-ils avec ce projet ?
Les objectifs de cette initiative sont multiples et d’une grande portée. Premièrement, il s’agit de former ces élèves sur les notions fondamentales de la sexualité afin qu’ils puissent, à leur tour, informer d’autres élèves. Ils vont ainsi devenir les relais d’informations dans leur établissement.
Deuxièmement, cela vise à instaurer un climat favorable à l’expression des émotions et des questionnements. En s’adressant à leurs pairs, les lycéens permettent une transmission de l’information dépourvue de jugement. Leurs objectifs incluent :
- La sensibilisation sur le consentement.
- La prévention des accidents liés à la sexualité.
- La lutte contre les stéréotypes de genre.
- L’encouragement à parler et à poser des questions sans crainte de moqueries.
Quels outils sont utilisés lors des ateliers ?
Les ateliers du projet SEX’pair.e.s se déroulent dans une ambiance interactive et participative. Les élèves utilisent plusieurs outils et techniques pour rendre les séances à la fois éducatives et engageantes. En voici quelques exemples :
- Des poupées anatomiques pour une meilleure compréhension des corps.
- La pâte à modeler pour créer des modèles d’organes reproducteurs.
- Des jeux de rôle pour illustrer des situations et encourager la discussion.
- Des supports visuels, comme des affiches, pour aborder les thématiques de manière ludique.
Ces outils permettent non seulement d’apprendre, mais aussi de favoriser l’interaction entre les élèves. Ils contribuent à briser le tabou entourant la sexualité, en rendant le sujet plus accessible.
Comment les élèves perçoivent-ils ce nouvel espace d’apprentissage ?
Les lycéens d’Auray se montrent enthousiastes face à l’initiative SEX’pair.e.s. Plusieurs participants rapportent que, dans ce cadre, la parole est libérée et les échanges sont enrichissants. La confiance regagne du terrain dans un milieu où la gêne existe souvent en raison des normes sociales. Ainsi, les élèves affirment qu’« entre nous, il y a moins de gêne » lorsque des discussions sur la sexualité sont menées.
De plus, cette approche les aide à mieux comprendre leur propre corps et leurs émotions, ainsi qu’à respecter ceux des autres. En abordant ces thèmes de manière directe et ludique, les élèves se disent plus à l’aise pour poser des questions et partager leurs expériences. Ce climat de confiance est essentiel pour que chacun se sente respecté et écouté.
Quels impacts peuvent-ils avoir sur leurs camarades ?
L’initiative d’Auray a le potentiel de transformer la manière dont les élèves abordent l’éducation sexuelle. La participation active à des ateliers permet aux jeunes de transmettre des connaissances fiables à leurs camarades. Ils pourront ensuite réduire la stigmatisation qui entoure souvent les discussions sur la sexualité.
Ce projet pourrait également inspirer d’autres établissements scolaires à mettre en place des initiatives similaires. La méthode participative et le partage d’expériences permettent une meilleure compréhension des enjeux auxquels la jeunesse est confrontée dans ce domaine. Au final, il y a un besoin de modèles qui puissent agir comme des sources d’information pour d’autres, et ce projet se positionne tout à fait en ce sens.

Les élèves des lycées Benjamin-Franklin et Bertrand-du-Guesclin à Auray empruntent une voie audacieuse en décidant de réinventer l’éducation sexuelle. Grâce au projet SEX’pair.e.s, un groupe de jeunes s’engage activement pour aborder des thématiques souvent considérées comme taboues. Ces ateliers offrent un espace d’échange où les notions liées à la sexualité peuvent être discutées librement, dans une ambiance de confiance et de respect.
En mettant l’accent sur la prévention, ces élèves ne se contentent pas d’apprendre pour eux-mêmes ; ils se forment afin d’éduquer leurs camarades de seconde. Cette approche par les pairs favorise un environnement où les jeunes se sentent à l’aise pour exprimer leurs questions et leurs préoccupations. En usant de supports créatifs, tels que la pâte à modeler pour modéliser des organes reproducteurs, ils rendent les sujets plus accessibles et moins intimidants.
Il est également significatif de noter que ce projet est une réponse directe à la demande croissante d’une éducation sexuelle plus complète et adaptée aux réalités d’aujourd’hui. En permettant aux adolescents de parler de sexualité entre eux, ce programme contribue à réduire l’anxiété souvent associée à ces sujets sensibles, promouvant ainsi une culture d’ouverture et de compréhension.