À Massat, en Ariège, des parents furieux se battent pour sauver une classe après l’annonce de sa fermeture, laissant 99 élèves dans l’incertitude. Ce rassemblement pédagogique rural est en proie à la colère après que leurs enfants aient été répartis dans des classes surchargées : 28 élèves en maternelle, 25 élèves en cours préparatoire. Les inquiétudes montent face aux conditions d’enseignement, ainsi qu’au bien-être émotionnel des élèves touchés par cette situation inacceptable.
Pourquoi les parents s’opposent-ils à la fermeture d’une classe ?
À Massat, en Ariège, la décision de fermer une classe a suscité une onde de choc parmi les parents d’élèves. Ces derniers se sentent trahis alors que leurs enfants sont laissés à l’écart de l’éducation qu’ils méritent. D’après une mère, la situation actuelle se résume à des salles de classe surchargées, où les élèves sont répartis sur plusieurs niveaux. La surcharge cognitive et la surstimulation des enfants sont des préoccupations majeures qu’ils partagent avec les enseignants. La réalité est que les classes de maternelle, regroupant jusqu’à 28 élèves de trois niveaux différents, ou les CP et les grandes sections ensemble, rendent l’apprentissage compliqué. Cette configuration pousse les parents à s’interroger non seulement sur les conditions d’éducation, mais aussi sur le bien-être de leurs enfants. Face à cette situation, ils exigent que leurs voix soient entendues, faisant savoir qu’ils ne laisseront pas cette décision sans réaction.
Quelles sont les conséquences sur les élèves ?
Les conséquences de cette fermeture vont au-delà des simples chiffres concernant le nombre d’élèves par classe. D’une part, les élèves se retrouvent accolés à des groupes impossibles à gérer, ce qui complique l’apprentissage efficace. D’autre part, les parents rapportent de nombreuses histoires de jeunes enfants qui, initialement excités à l’idée de retourner à l’école, passent maintenant la journée à pleurer. Par ailleurs, certains élèves ayant des besoins spécifiques ajoutent une complexité supplémentaire dans les classes déjà surchargées. Comment un enseignant peut-il gérer une classe où se mêlent enfants en apprentissage de propreté et enfants en phase de lecture? Cette question laisse les parents perplexes et préoccupés.
Quelles sont les actions menées par les parents ?
Les parents de Massat ont décidé de passer à l’action pour faire entendre leurs inquiétudes. Non seulement ils se sont réunis à Foix le 2 septembre, mais ils ont également organisé un blocus de l’école le 4 septembre. Étonnamment, même des élèves ont pris part à la manifestation, portant des pancartes et exprimant leurs frustrations. Les parents estiment qu’il est inacceptable qu’une classe soit fermée, surtout dans une région rurale où l’accès à l’éducation est déjà limité. Ce type de mobilisation collectif met en évidence la détermination des familles à se battre pour l’éducation de leurs enfants. Ils ne veulent pas que leur village reste l’oublié des politiques éducatives, surtout en matière de financement.
Comment les élus se mobilisent-ils pour cette cause ?
Les élus locaux, notamment ceux des communes de Biert, Boussenac, Le Port et Massat, prennent également la défense des écoles et de leurs élèves. Ils ont demandé une audience exceptionnelle auprès du directeur académique pour discuter des conséquences de cette fermeture de classe. Gilbert Lazaroo, le maire de Biert, a exprimé son mécontentement face à la décision qui le considère comme incompréhensible. À travers leurs actions, les élus souhaitent que la ruralité soit mieux considérée dans les choix d’affectation des élèves, relevant une situation déjà dénoncée dans d’autres villages, tels que Saint-Jean-du-Castillonnais et Orgibet. Ces stratégies d’union avec les parents visent à avoir un réel impact sur le maintien des classes dans ces zones éloignées.
Quels sont les enjeux de cette fermeture pour l’école à Massat ?
La fermeture de cette classe à Massat revêt des enjeux multiples qui vont bien au-delà de la simple gestion administrative. Premier constat : une fermeture de classe signifie une diminution du nombre d’enseignants, impactant directement la qualité de l’encadrement. Un demi-poste proposé pour compenser ne représente pas une solution viable, car il fragilise encore plus la structure éducative. Les parents et enseignants s’inquiètent aussi que cette situation entraîne, à terme, une discrimination envers les élèves de zones rurales, où l’accès à des infrastructures éducatives de qualité est déjà limité. Pour eux, il ne s’agit pas simplement de chiffres, mais de l’avenir de leurs enfants dans un environnement scolaire adapté.
Quelles solutions envisage-t-on pour l’avenir ?
Les parents et élus espèrent qu’une réflexion approfondie sera engagée pour éviter de telles fermetures à l’avenir. Ils appellent à un suivi rigoureux des effectifs scolaires afin d’ajuster les ressources humaines en conséquence. En attendant, plusieurs modalités peuvent être envisagées pour maintenir des classes accessibles et denses :
- Réinvestissement dans l’éducation rurale pour garantir une classe par niveau.
- Création d’un suivi accru des inscrip tions et des prévisions d’effectifs pour éviter les mauvaises surprises.
- Intégration des recommandations des enseignants afin d’adapter les programmes aux besoins spécifiques des enfants.
- Concertation avec les acteurs locaux pour recueillir leurs avis et besoins.

La situation des parents d’élèves à Massat face à la fermeture d’une classe reflète une inquiétude grandissante au sein de l’éducation nationale. Avec 99 élèves laissés de côté, les craintes sont légitimes, surtout lorsque les classes se retrouvent surchargées. Cette surcharge engendre non seulement un impact sur l’apprentissage des enfants, mais aussi sur le moral des enseignants, qui doivent jongler avec des niveaux variés dans une même classe.
Les témoignages des parents et des élèves soulignent les difficultés émotionnelles et pédagogiques liées à cette situation. Les enfants, surtout ceux avec des besoins spécifiques, ne devraient pas se sentir délaissés dans un système qui devrait favoriser leur épanouissement. Le cas de Massat n’est pas isolé, et il faut prendre en compte les voix des élus locaux qui s’efforcent de défendre l’accès à une éducation de qualité.
La mobilisation des parents et des élus est un appel à l’action face aux décisions qui affectent l’avenir éducatif de leurs enfants. Combattre pour le nombre de postes et la structure des classes est essentiel pour assurer un apprentissage équilibré et une attention adéquate pour chaque élève, gage d’un avenir prometteur.




