Les surveillants scolaires s’organisent ce mardi pour dénoncer des exigences abusives et un manque de personnel, des conditions qui plongent leur profession dans la précarité. Les témoignages de Coralyne Deschamps et Lucas Lamant révèlent un quotidien fait de désillusion et de découragement. Ceux qui accompagnent les élèves dans leur parcours scolaire subissent une reconnaissance insuffisante tout en faisant face à des conditions de travail difficiles, comme l’illustre l’absence de véritables statuts adaptés.
Quelles sont les exigences auxquelles les surveillants sont confrontés ?
Les surveillants d’éducation font face à des exigences abusives qui engendrent une pression considérable au quotidien. À l’heure actuelle, des figures comme Coralyne Deschamps, AED dans un établissement scolaire, soulignent le fait qu’ils ne sont souvent considérés que comme des assimilés, sans véritable reconnaissance de leur statut. Cette situation provoque une frustration chez ceux qui se dévouent pour assurer la sécurité et le bien-être des élèves. Coralyne mentionne le fait qu’elle reçoit un salaire de « à peine 1 500 euros mensuels pour 41 heures de travail par semaine », ce qui soulève des questions sur la valorisation de leur contribution.
Les surveillants comme Lucas Lamant, âgé de 27 ans, expriment également leur colère face à cette précarité. Ils sont souvent pris pour acquis dans le fonctionnement d’un établissement. Un point soulevé par Lucas est leur rôle d’accompagnement auprès des élèves, notamment dans la lutte contre le harcèlement scolaire. Pourtant, cette mission essentielle est souvent négligée par la hiérarchie, qui semble préférer maintenir une main-d’œuvre précarisée plutôt que de proposer une titularisation. Cela amène à se demander : qu’est-ce qui pourrait être mis en œuvre pour alléger cette pression quotidienne ?
Comment le manque de personnel impacte-t-il le quotidien des surveillants ?
Le manque de personnel se fait cruellement ressentir dans les établissements scolaires français. Nicolas Lévèque, délégué CGT, met en lumière le fait que les effectifs sont insuffisants pour garantir un suivi adéquat des élèves. Cette situation se révèle problématique, non seulement pour les surveillants, mais également pour les élèves eux-mêmes. Cette pénurie de personnel exige que les surveillants assument un plus grand nombre de responsabilités, ce qui peut leur faire réaliser une charge de travail dépassant leurs capacités. Que peuvent faire les établissements pour remédier à ce problème de main-d’œuvre ?
En effet, le manque de personnel entraîne des conséquences négatives. Parmi celles-ci, on trouve :
- Augmentation de la charge de travail pour les surveillants, qui doivent gérer plus d’élèves.
- Moins de temps pour apporter un suivi personnalisé aux élèves en difficulté.
- Diminution de la sécurité pour les élèves, qui peuvent s’engager dans des comportements à risque.
- Augmentation du stress parmi les surveillants, qui se sentent dépassés par leurs tâches.
Quelles sont les répercussions sur la sécurité scolaire ?
La situation actuelle, marquée par des exigences de plus en plus fortes et un manque de personnel, a des répercussions directes sur la situation de sécurité dans les établissements scolaires. Récemment, un tragique incident a eu lieu, où un collègue a été poignardé par un élève. Cet événement dramatique est le reflet alarmant d’une réalité où les surveillants ne bénéficient pas de la reconnaissance qu’ils méritent, ni de la sécurité nécessaire pour exercer leur fonction. Cette réalité jette une lumière crue sur la nécessité d’améliorer les conditions de travail des surveillants.
Les conséquences d’une sécurité insuffisante incluent :
- Risques accrus d’incidents violents ou préoccupants dans les établissements scolaires.
- Impact négatif sur l’environnement d’apprentissage, avec des élèves pouvant se sentir moins en sécurité.
- Démotivation des surveillants, qui peuvent se sentir vulnérables et mal considérés.
Pourquoi les AESH demandent-ils également un statut ?
Les *Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap* (AESH) partagent les mêmes problèmes de précarité que les surveillants d’éducation. Ce groupe a également exprimé ses préoccupations concernant leurs conditions de travail. Claudine Berry, représentante des AESH, a déclaré que leur appel à la reconnaissance est toujours d’actualité. Dans des zones comme celle où elle exerce, les équipes sont souvent sous-dotées, ce qui complique la situation pour les enfants ayant besoin d’accompagnement. Les réductions des heures de mutualisation sont d’autant plus préoccupantes, car elles affaiblissent la capacité d’accompagnement pour des élèves souvent vulnérables.
Les conséquences de cette situation dégradée comprennent :
- Réduction des heures d’accompagnement, ce qui impacte directement les enfants en situation de handicap.
- Difficultés accrues pour les équipes éducatives à fournir un soutien personnalisé.
- Des enfants non accompagnés qui ne reçoivent pas le soutien nécessaire à leur épanouissement scolaire.
Comment les établissements scolaires peuvent-ils améliorer la situation ?
Pour remédier à ces enjeux préoccupants, les établissements scolaires doivent revoir leur approche envers le personnel éducatif. Il devient impératif de reconnaître le rôle fondamental que jouent les surveillants et les AESH au sein des écoles. Cela peut passer par la salarisation de ces acteurs, afin qu’ils ne soient pas continuellement en proie à l’insécurité et à l’incertitude.
Les établissements peuvent envisager des mesures telles que :
- Recrutement de personnel suffisant pour alléger la charge de travail.
- Formation continue pour les surveillants afin d’améliorer leurs compétences.
- Dialogue avec les syndicats pour co-construire des solutions adaptées.
- Intégration d’une culture de prévention contre la violence scolaire.
Quelles actions sont mises en place pour revendiquer ces droits ?
Des mouvements de grève, tels que ceux organisés récemment, permettent d’alerter sur ces enjeux critiques. La mobilisation de surveillants et d’AESH, comme celle prévue le 16 décembre à Châteauroux, est révélatrice d’une volonté collective de mettre fin à la précarité et de travailler pour des conditions plus justes. Ces rassemblements permettent aux professionnels de faire entendre leurs demandes et de revendiquer des droits fondamentaux, en espérant que les responsables éducatifs prennent enfin conscience des défis qu’ils rencontrent.
Lors de ces mobilisations, les revendications comprennent souvent :
- La reconnaissance statutaire des AEH et surveillants, pour valoriser leur implication.
- Un recrutement massif pour mettre un terme au manque de personnel.
- Une amélioration des salaires qui reflète les efforts consenti au quotidien.

La mobilisation des surveillants scolaires ce mardi met en lumière des revendications légitimes face à des exigences abusives et un manque de personnel flagrant. Les agents, souvent qualifiés d’« assimilés », se battent pour obtenir un statut reconnu et une rémunération qui reflète l’importance de leur travail. Avec un salaire souvent inférieur à 1 500 euros par mois pour des horaires de 41 heures par semaine, les surveillants expriment leur frustration face à cette précarité.
Ils jouent un rôle fondamental dans la vie scolaire, notamment en participant à la lutte contre le harcèlement scolaire et en accompagnant les élèves dans leur parcours éducatif. Malheureusement, les témoignages recueillis montrent clairement qu’ils sont souvent dévalorisés et considérés comme de simples soutiens. La regrettable incident de violence qui a touché l’un d’eux souligne l’urgence d’améliorer leurs conditions de travail.
Les AESH partagent des préoccupations similaires quant à leur statut et à leurs missions d’accompagnement d’élèves en situation de handicap. Leurs préoccupations gagnent en intensité alors qu’ils voient leurs heures de travail réduites, rendant leur mission d’inclusion scolaire de plus en plus difficile. Cette situation appelle à une réflexion sérieuse sur les besoins réels du système éducatif.




