Les groupes de niveau subissent une remise en question significative, avec un nouveau décret prévu pour 2026 afin de réduire les inégalités en milieu scolaire. Les récents rapports, notamment ceux du SNES-FSU, mettent en lumière les effets délétères de cette pratique sur les élèves les plus vulnérables. Le dialogue sur cette organisation des enseignements s’intensifie, et une évolution favorable pourrait se dessiner, visant à abonner ces systèmes au nom d’une éducation inclusive et réfléchie.
Quels changements sont envisagés pour les groupes de niveau ?
Le Conseil supérieur de l’Éducation a récemment annoncé une révision concernant les groupes de niveau, qui ne seront plus obligatoires à partir de l’année prochaine. Cette décision s’inscrit dans une volonté d’éliminer les pratiques qui exacerbent les inégalités dans le système éducatif. Une étude menée par le SNES-FSU a mis en évidence que moins de 20 % des collèges appliquent ces regroupements de manière réglementaire, suggérant un besoin de réévaluation. Ce changement est vu comme un coup d’arrêt aux effets délétères constatés auprès des élèves, notamment ceux en difficulté scolaire.
Les effets négatifs des groupes de niveau se traduisent par une ségrégation accrue et un sentiment d’exclusion chez les élèves les plus vulnérables. Ainsi, le SNES-FSU milite pour l’abandon total de ce système de classement. L’Inspection générale a évoqué une dérive qui nuirait particulièrement aux élèves des SEGPA et des établissements en éducation prioritaire. Le ministre s’est engagé à examiner ces préoccupations, tout en soulignant que des solutions doivent être trouvées inclusives.
Comment évaluer l’impact des groupes de niveau sur les élèves ?
Il est crucial d’évaluer de manière approfondie les effets des groupes de niveau sur les élèves. Plusieurs études montrent un consensus sur les conséquences négatives de cette approche pédagogique. L’enquête menée auprès de 1 400 collèges révèle que cette structure ne favorise pas l’égalité des chances, mais au contraire renforce les inégalités. Les élèves des milieux défavorisés sont souvent laissés pour compte. Une telle situation crée un environnement scolaire où le soutien aux élèves en difficulté est mis de côté.
Les retombées sur la santé mentale des élèves constituent un autre aspect préoccupant. Les jeunes qui se trouvent dans des groupes inférieurs perdent leur motivation et leur confiance en eux. Ainsi, le SNES-FSU prône des initiatives pour repenser la structure des classes, notamment :
- Supprimer les groupes de niveau pour une approche plus inclusive.
- Développer des tactiques différenciées et adaptées aux besoins spécifiques de chaque élève.
- Favoriser la collaboration entre les pédagogues pour échanger de bonnes pratiques.
Quelles propositions pour améliorer l’éducation au lycée ?
Les propositions avancées par le SNES-FSU visent à réorganiser le système éducatif au lycée général et technologique. Après cinq ans de mise en œuvre de la réforme du bac Blanquer, il est apparu nécessaire de procéder à un bilan objectif. L’objectif est d’identifier les points à revoir pour garantir un bac pertinent et équitable.
Des concertations ont été demandées pour envisager une révision des programmes scolaires depuis la Seconde, notamment en ce qui concerne les épreuves d’évaluation. Les enseignants ressentent une forte pression, ce qui nuit à leur santé et à leur efficacité. Pour remédier à cela, certaines suggestions sont avancées comme :
- Redéfinir le format des épreuves pour alléger la charge de travail des enseignants.
- Mettre en place des mesures pour la santé des personnels éducatifs.
Quel avenir pour la formation initiale des enseignants ?
La formation initiale des enseignants représente un enjeu de taille pour l’éducation. Le SNES-FSU souligne que les personnels concernés ne sont pas suffisamment impliqués dans le processus de réforme. Une concertation est nécessaire pour établir une cartographie claire des formations, afin d’assurer une adéquation entre les besoins du terrain et les compétences des formateurs.
Du côté des référentiels disciplinaires, il est vital que ceux-ci soient adaptés aux réalités actuelles. Les perspectives d’avenir dépendent de la capacité à établir un véritable dialogue entre les différents acteurs de l’éducation. Les mesures envisagées doivent inclure :
- Une revalorisation salariale pour attirer davantage de candidats dans les métiers de l’éducation.
- Des initiatives destinées à reconceptualiser la formation des professeurs et CPE.
Les groupes de niveau vont-ils disparaître complètement ?
La tendance actuelle indique une remise en question des groupes de niveau, mais une mise en œuvre complète semble encore à confirmer. Les craintes demeurent concernant les établissements en éducation prioritaire, qui pourraient conserver ces pratiques. Il est crucial d’agir rapidement pour garantir un environnement d’apprentissage égalitaire pour tous les élèves, indépendamment de leur situation.
Les actions syndicales et le soutien des personnels éducatifs jouent un rôle déterminant dans cette dynamique. En coordonnant leurs efforts, il existe une réelle possibilité d’abroger ces regroupements. Cela requiert :
- Une forte mobilisation de l’ensemble des acteurs éducatifs.
- Un soutien politique explicite à l’abrogation des textes réglementaires actuels.

Le sujet des groupes de niveau dans l’éducation est devenu un enjeu de réflexion et de changement. Les récentes décisions, telles que la possibilité d’abolir ces groupes, témoignent d’une volonté de réformer un système souvent jugé inefficace. Les résultats des enquêtes menées par le SNES-FSU montrent qu’une majorité d’établissements rencontre des difficultés à appliquer les normes de regroupement par niveau, ce qui souligne la nécessité d’une approche plus inclusive.
En effet, il apparaît urgent d’évaluer les effets des groupes de niveau sur les élèves, en particulier ceux qui proviennent de milieux défavorisés ou qui nécessitent un soutien éducatif particulier. Les conclusions de l’Inspection générale évoquent une ségrégation qui ne peut être ignorée. Une réforme doit envisager des méthodes alternatives qui favorisent l’égalité des chances pour tous les élèves.
Les recommandations pour abroger ces pratiques discriminantes, ainsi que les demandes d’un bilan des politiques existantes, vont dans le sens d’une transformation profonde de l’éducation. Un avenir sans groupes de niveau pourrait permettre d’appréhender chaque élève de manière plus individuelle et respectueuse de ses besoins. Cela pourrait également être le début d’une révision en profondeur des programmes et du bac, pour offrir à chaque étudiant une formation adaptée, véritablement propice à leur épanouissement académique.



