La ministre de l’Éducation révèle un retard scolaire de trois ans pour les élèves du secteur public au Liban

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La ministre de l’Éducation, Rima Karamé, a révélé un retard scolaire alarmant de trois ans pour les élèves du secteur public au Liban, conséquence directe des crises successives. Les défis s’accumulent, particulièrement depuis la pandémie et la situation politique instable. En s’appuyant sur des données de la Banque mondiale, elle souligne l’urgence d’une réforme pour redresser le niveau éducatif des jeunes, soucieux de leur avenir académique et professionnel.

Pourquoi un retard scolaire de trois ans est-il préoccupant pour le Liban ?

La ministre de l’Éducation, Rima Karamé, a alerté sur un retard scolaire de trois ans pour les élèves du secteur public au Liban. Ce constat alarmant s’explique par plusieurs facteurs qui ont affecté l’éducation nationale, notamment la crise économique débutée en 2019 et les répercussions de la pandémie de Covid-19. Les élèves ont perdu une partie significative de leur parcours scolaire, leurs acquis étant largement en deçà des attentes. La Banque mondiale, en se basant sur des études, affirme que ce retard est particulièrement renforcé par les crises successives, avec des effets plus marqués pour les écoles publiques comparées à leurs homologues privées.

Les élèves du secteur public, souvent moins préparés aux défis modernes, se retrouvent en difficulté. Ils ont notamment eu moins d’accès à des ressources pour l’enseignement à distance, entraînant une accumulation de lacunes. Le manque d’équipements et de compétences pédagogiques pour l’apprentissage en ligne a exacerbé ce phénomène. Il est évident que pour pallier ce retard, des actions doivent être mises en place afin d’assurer un soutien adéquat aux élèves concernés.

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Quel impact a eu la pandémie sur les élèves ?

La pandémie a intensifié le chaos dans l’éducation. Selon des témoignages d’enseignants et d’experts, non seulement l’accès à l’enseignement a été perturbé, mais les structures nécessaires pour garantir un apprentissage efficace ont également fait défaut. Les fermetures d’écoles fixées par les autorités ont conduit à un isolement des élèves, les empêchant de continuer leur progression académique. Beaucoup d’entre eux n’ont pas eu accès à des outils leur permettant de suivre leurs cours en ligne, ce qui a contribué à l’accroissement des lacunes en matière de compétences.

Dans ce cadre, des épreuves écrites et orales en différentes matières (mathématiques, langues) sont mises en place pour évaluer le niveau d’apprentissage actuel. Ces évaluations permettent d’identifier avec précision les zones nécessitant une intervention immédiate, dans le but de redresser la situation.

Quelles sont les réformes envisagées pour l’éducation publique ?

Face à cette situation critique, la ministre Karamé a identifié trois priorités fondamentales : addressing les pertes d’apprentissage dues à la pandémie, renforçant l’administration scolaire, et s’attaquant au statut des enseignants. Comprendre la complexité de l’enseignement public est primordial pour guider les réformes. Rima Karamé vise à réhabiliter l’école publique et à mettre en œuvre un cadre systémique,”

Le gouvernement a lancé plusieurs initiatives visant à restructurer le système éducatif actuel. Parmi les actions notables, on trouve :

  • Évaluations systématiques pour mesurer les lacunes d’apprentissage
  • Révisions du cursus et des méthodes pédagogiques pour mieux adaptées aux besoins des élèves
  • Renforcement du cadre administratif pour garantir une meilleure gestion des ressources éducatives

Quels défis les enseignants du secteur public rencontrent-ils ?

Les enseignants eux-mêmes sont en première ligne face à des réalités difficiles. La situation des contractuels, qui représentent une part significative des enseignants dans le secteur public, est profondément affectée par des politiques d’embauche inadaptées. Avec environ 80 % des enseignants étant contractuels, la question des conditions de travail et de la reconnaissance de leurs compétences devient primordiale. Nombre d’entre eux se retrouvent dans une précarité professionnelle, souvent affectés à des tâches pour lesquelles ils ne sont pas pleinement formés.

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Les actions prévues par le ministère incluent la mise en place d’un cadre normatif, permettant de structurer les conditions d’emploi tout en améliorant l’accès à la formation continue. En parallèle, des mesures pour améliorer la situation financière des enseignants sont également envisagées, malgré les limitations budgétaires actuelles de l’État.

Quelle est la réponse du secteur privé face à cette crise ?

Le secteur privé, qui scolarise environ 78 % des élèves, fait également face à ses propres défis, notamment la dollarisation des écolages, rendant l’accès à l’éducation encore plus difficile pour de nombreuses familles. Bien que le secteur privé ait historiquement bénéficié d’une plus grande liberté, la réalité actuelle pose des interrogations sur sa capacité à garantir une éducation de qualité. Car, sans réglementations adéquates, les performances peuvent varier considérablement d’un établissement à l’autre.

Les disparités en performance scolaire sont préoccupantes. Pour remédier à cet état de fait, le ministère de l’Éducation envisage d’instaurer un système d’accréditation pour les établissements privés, afin d’assurer que chacun respecte des normes minimales de qualité. Cela inclut la nécessité d’une surveillance stricte pour garantir que tous les élèves, indépendamment de leur |type d’école, bénéficient d’une éducation équitable.

Le constat du retard scolaire de trois ans pour les élèves du secteur public au Liban est alarmant et traduit des enjeux complexes. La ministre de l’Éducation, Rima Karamé, s’attaque à des défis éducatifs nombreux, exacerbés par des crises qui plongent le pays dans l’incertitude. Les pertes d’apprentissage accumulées depuis la pandémie de Covid-19, en plus des conséquences économiques et politiques, rendent la situation d’autant plus précaire.

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La mise en œuvre de réformes est sur le devant de la scène, visant notamment l’informatisation des établissements et l’amélioration des compétences pédagogiques. La situation des enseignants contractuels, avec une diversité de statuts, complique les interventions nécessaires. Revoir et renforcer les compétences des enseignants est donc une priorité qui doit être couplée à une évaluation rigoureuse des élèves afin de redresser le niveau éducatif.

Parallèlement, la scolarisation dans le secteur privé, bien qu’en forte augmentation, se heurte à des défis similaires. Les disparités dans la qualité de l’éducation doivent être prises en compte pour garantir une réelle équité. Le défi est immense, mais avec une vision claire et déterminée, des améliorations notables sont envisageables.

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