La situation actuelle au lycée Déodat de Séverac à Céret soulève des inquiétudes concernant l’option catalane pour les élèves de seconde. À la rentrée, cette option, qui attirait des élèves désireux d’apprendre cette langue, a été suspendue. Les familles et associations, comme l’Associació de pares d’alumnes et l’Associació per a l’ensenyament del català, se mobilisent pour dénoncer cette décision. Ils souhaitent rétablir cet enseignement et s’assurer que l’éducation linguistique reste accessible à tous.
Pourquoi l’option catalane a-t-elle été suspendue au lycée Déodat de Séverac ?
Depuis la rentrée scolaire, l’option catalan en classe de seconde pour les nouveaux élèves n’est plus dispensée au sein du lycée Déodat de Séverac. Cette décision a suscité l’inquiétude de nombreuses familles ainsi que des organisations comme l’Associació de pares d’alumnes et l’Associació per a l’ensenyament del català. Ces groupes se sont manifestés pour exprimer leurs préoccupations face à cette fermeture inattendue. En effet, l’option était clairement indiquée lors des inscriptions en juin précédent, mais a disparu sans préavis à la rentrée.
Les responsables de l’établissement avancent que quatre étudiants seulement ont été inscrits à cette option, rendant son ouverture impraticable. Ce manque d’élèves a conduit à un sentiment d’incompréhension parmi les parents, d’autant plus que l’option était considérée comme un pilier pour ceux qui n’avaient jamais étudié le catalan ou pour ceux qui l’avaient précédemment appris au collège d’Arles-sur-Tech.
Quelles conséquences pour les élèves concernés ?
La suspension de l’option catalane entraîne des conséquences notables pour les étudiants qui en avaient fait le choix. En premier lieu, ces élèves se retrouvent sans accompagnement pour l’apprentissage de la langue. Par cette élimination, ils risquent de rencontrer des obstacles dans leur parcours éducatif. La rupture de la continuité pédagogique est problématique à une période où l’apprentissage linguistique est fondamental.
Les implications ne s’arrêtent pas là. La mise en pause de l’option linguistique catalane représente également une inégalité territoriale. Dans certains domaines où le catalan est omniprésent, les jeunes n’ont pas l’opportunité de bénéficier de cet enseignement crucial. Ce flou dans l’offre éducative soulève de nombreuses interrogations sur l’égalité d’accès à l’enseignement des langues régionales dans la région.
Comment les parents et les associations réagissent-ils ?
Les parents et les associations ont fortement réagi à la décision du lycée. Ils ne cachent pas leur frustration et ont exprimé leur souhait de voir l’option catalane rétablie rapidement. Deux associations se mobilisent activement : l’APA et l’Aplec, qui œuvrent pour la continuité de l’enseignement de la langue catalane.
- Mobilisations de l’APA : Des réunions avec l’équipe éducative ont été organisées pour discuter de l’avenir de l’option.
- Demandes de rétablissement : Une demande a été faite pour que l’option soit proposée de nouveau à la rentrée 2025.
- Implication des élèves : Les élèves concernés se sont également exprimés sur l’importance de cette option pour leur maîtrise de la langue.
Quelles alternatives sont proposées aux élèves ?
Bien que l’option catalane ait été suspendue, le lycée ne reste pas les bras croisés. En effet, des solutions alternatives ont été mises en place. Par exemple, des cours en bilingue français-catalan sont toujours offerts. Ces classes permettent aux élèves d’apprendre le catalan tout en suivant d’autres matières. Toutefois, ces cours ne concernent pas tous les élèves souhaitant étudier cette langue.
La proviseure, Anne Auclair, a également mentionné qu’un cours d’initiation au catalan est capable d’être intégré dans certains programmes, notamment pour les sections professionnelles. Cela garantit que les étudiants puissent acquérir des compétences linguistiques, malgré la suspension de l’option spécifique. La question se pose maintenant : ces solutions sont-elles suffisantes pour répondre aux attentes des élèves et des familles ?
Quand l’option catalane pourrait-elle être rétablie ?
Les responsables du lycée ont affirmé qu’un rétablissement de l’option catalane pourrait avoir lieu si un seuil de 15 élèves minimum pouvait être atteint. Cette condition soulève néanmoins des interrogations sur la demande réelle parmi les familles. Les deux associations, APA et Aplec, militent pour que cette option soit disponible en septembre 2025, avec une ouverture aux sections professionnelles.
Au lycée Déodat de Séverac, la suspension de l’option catalane en classe de seconde représente une perte pour de nombreux élèves, notamment pour ceux qui n’ont jamais eu l’occasion d’étudier cette langue. Cette décision, bien que justifiée par un nombre insuffisant d’inscriptions, soulève des interrogations sur les inégalités d’accès à l’apprentissage des langues régionales. Les parents d’élèves et les associations concernées ne manquent pas de faire entendre leurs préoccupations.
Les classes bilingues Français-Catalan continuant de fonctionner offrent un certain maintien de l’enseignement du catalan, mais cela ne répond pas aux besoins des élèves souhaitant découvrir cette langue. Les acteurs éducatifs promettent d’utiliser l’année à venir pour évaluer le nombre d’élèves intéressés et envisager un retour de l’option à la rentrée 2025, sous réserve de respecter un seuil d’inscriptions.
Le dialogue entre les parents, les élèves et l’équipe dirigeante est essentiel afin de garantir une formation linguistique adéquate pour tous. La mobilisation des associations et des collectifs met en lumière la nécessité de maintenir cet enseignement au lycée Déodat de Séverac, véritable reflet de l’identité culturelle locale.