Rencont’roms Nous, association à but non lucratif, a fait des avancées notables en faveur des enfants Rom à Toulouse, favorisant leur inscription scolaire et leur assiduité. Cependant, l’évacuation contestée du terrain de la Flambère en juillet 2025 a dispersé ces familles dans des hôtels, menaçant une décennie de progrès. Les enfants, jadis engagés dans un parcours éducatif, se retrouvent désormais confrontés à des défis accrus, une réalité où le logement et le transport deviennent des obstacles à leur avenir.
Quels ont été les succès de Rencont’roms Nous ?
Depuis sa création en 2014, l’association Rencont’roms Nous a été pionnière dans la lutte pour l’accès à l’éducation des enfants roms vivant dans des conditions précaires en bidonville. Grâce à un travail acharné, l’association a réussi à inscrire près de 95 % des enfants du site de la Flambère à Toulouse à l’école, démontrant ainsi l’importance de l’engagement collectif. Le coordonnateur, Nathanaël Vignaud, souligne que ce succès repose sur des actions durables, telles que la médiation scolaire et le dialogue entre les parents et les enseignants. Cette approche a permis d’assurer une assiduité régulière, atteignant deux tiers des enfants inscrits.
Le programme varié de l’association inclut non seulement l’éducation, mais aussi des initiatives culturelles, d’insertion professionnelle et de formation pour les médiateurs. Cela a aidé à construire un écosystème de solidarité autour des familles, favorisant l’entraide entre voisins et créant un véritable réseau de soutien. Les résultats étaient visibles : des enfants plus studieux, une meilleure intégration scolaire, des parents impliqués et motivés. Chaque succès se construit dans la durée, s’efforçant d’offrir aux enfants un avenir qui soit à la hauteur de leurs aspirations.
Comment l’évacuation a-t-elle affecté ces avancées ?
L’évacuation du terrain à l’été 2025 a été un coup dur pour les familles vivant à la Flambère. Ce déplacement a dispersé les communautés dans des hôtels éparpillés à travers la métropole toulousaine, ce qui a eu des répercussions désastreuses sur la scolarité des enfants. Pour des milliers d’enfants, la rentrée scolaire a été compromise, car beaucoup d’entre eux n’ont pas pu reprendre le chemin de l’école. La situation a fait chuter l’assiduité, alors que Nathanaël Vignaud explique que nous avons presque tout perdu avec cette évacuation. Les enfants, qui étaient engagés dans un parcours scolaire, ont vu leurs efforts anéantis.
Les conséquences ne se limitent pas aux murs des écoles. Il s’agit aussi de la rupture des liens sociaux tissés au sein de la communauté, d’une entraide mise à mal par la distance et le sentiment d’isolement. Les familles se retrouvent isolées, tandis que la recherche de logements stables et de moyens de transport devient un défi quotidien. Pour l’association Rencont’roms Nous, cette situation représente un retour à la case départ, un enjeu de société qui interpelle chacun d’entre nous. La tension est palpable, car l’avenir de ces enfants est en jeu.
Pourquoi la scolarité des enfants est-elle si précieuse ?
Le droit à l’éducation est un fondement de la Convention internationale des Droits de l’Enfant. La scolarité représente bien plus qu’une simple inscription : elle est le levier pour améliorer les conditions de vie des familles roms. En poursuivant leur éducation, ces enfants acquièrent des compétences et des connaissances qui peuvent transformer leur futur. Andrei Nicolae, ancien habitant de la Flambère et aujourd’hui médiateur scolaire, témoigne avec ferveur des bénéfices qu’une éducation de qualité peut offrir.
- Accès à des opportunités : Les enfants scolarisés ont de meilleures chances d’accéder à des emplois et de sortir de la précarité.
- Confiance en soi : L’éducation renforce l’estime de soi et permet aux enfants de rêver d’un avenir différent.
- L’importance des modèles positifs : En voyant des éducateurs et des médiateurs comme Andrei, ces enfants développent des aspirations et des exemples à suivre.
- Renforcement des liens communautaires : La scolarité instaure une cohésion au sein des familles et des voisins.
Comment l’association Rencont’roms Nous réagit-elle face à cette nouvelle crise ?
Devant une situation jugée alarmante, l’association tente de rétablir les liens et de garder un contact avec les familles dispersées. Des initiatives temporaires sont mises en place pour maintenir le dialogue avec les écoles, mais les défis sont nombreux. La capacité de l’association à offrir une aide structurelle est mise à l’épreuve. Nathanaël Vignaud rappelle que la médiation scolaire est plus importante que jamais, puisque les enfants ont besoin de retrouver leur place au sein des établissements. L’engagement de l’association, bien que louable, doit s’accompagner d’un soutien institutionnel pour être véritablement efficace.
Parallèlement, Rencont’roms Nous œuvre pour mobiliser la communauté et sensibiliser le grand public à cette problématique. Les actions sur le terrain doivent s’intensifier, mais la clé demeure dans le suivi des problèmes d’habitat et de transport. C’est une tâche colossale, mais qui peut redonner de l’espoir à ces familles. Rencont’roms Nous, avec le soutien de ses partenaires, aspire à transformer cette crise en une opportunité de reconstruire des ponts.
Quelles sont les perspectives d’avenir pour les enfants ?
Le chemin est semé d’embûches, mais l’espoir est palpable. Pour Andrei, devenu éducateur et médiateur, son parcours témoigne de la possibilité qu’un avenir radieux attend les enfants roms. Leur éducation est un défi à relever chaque jour, mais c’est aussi une source d’inspiration pour ceux qui se battent pour les droits de chacun. Le désir de voir les enfants réussir et s’épanouir est partagé par de nombreux acteurs associatifs qui collaborent pour un changement durable.
- Rétablissement de l’accompagnement scolaire : Cela nécessitera des ressources, mais c’est une priorité pour éviter l’abandon scolaire.
- Partenariats renforcés : Les échanges entre écoles, familles et associations sont cruciaux pour favoriser la réinsertion des enfants.
- Sensibilisation : Le soutien du grand public est indispensable pour atténuer les préjugés entourant les familles roms et promouvoir une meilleure intégration.

L’association Rencont’roms Nous a su réaliser des avancées remarquables au cours de ces dix dernières années. En s’attaquant à la question de l’accès à l’éducation des enfants Rom vivant en bidonville, elle a permis d’atteindre un taux d’inscription de 95 % à l’école. Cette dynamique a été bâtie sur un dialogue solide entre les parents et les établissements scolaires, illustrant ainsi l’engagement profond de la communauté.
Cependant, l’été 2025 a marqué une rupture tragique avec l’évacuation du terrain de la Flambère, ce qui a dispersé les familles et a gravement menacé la continuité des efforts réalisés. De nombreux enfants n’ont pas pu retrouver le chemin de l’école, comme l’explique Nathanaël Vignaud, coordinateur de l’association. Les résultats, qui reposaient sur une coopération durable, semblent désormais en péril, et l’inclusion scolaire est redevenue un défi pour les familles.
L’histoire d’Andrei Nicolae illustre bien ces enjeux. En tant qu’ancien enfant de la Flambère, il a su surmonter des obstacles considérables grâce au soutien de Rencont’roms Nous. Aujourd’hui, en tant que médiateur scolaire, il œuvre à ses tours pour d’autres enfants en difficulté, mais son parcours démontre que sans un soutien durable de l’État, ces avancées restent fragiles. L’éducation devrait être un droit inaliénable pour tous les enfants, mais la situation actuelle appelle à un engagement renforcé pour éviter la répétition du passé.




