Les écoles de Bagnols-sur-Cèze, notamment Jules-Ferry et Jean-Macé, demandent à réintégrer le Réseau d’éducation prioritaire (REP), un besoin pressant exprimé par parents et enseignants. Sorties du dispositif en 2014, ces écoles affichent un indice socio-économique parmi les plus faibles du département. La mobilisation des familles, soutenue par le maire, vise à alerter les autorités sur la nécessité d »augmenter les moyens » pour faire face aux difficultés scolaires croissantes.
Pourquoi les écoles de Bagnols-sur-Cèze ont-elles quitté le Réseau d’éducation prioritaire ?
Les écoles Jules-Ferry et Jean-Macé, situées à Bagnols-sur-Cèze, ont été exclues en 2014 du dispositif du Réseau d’éducation prioritaire (REP), un programme qui vise à offrir des ressources humaines supplémentaires aux établissements en difficulté. Cette décision a été motivée par l’indice socio-économique des élèves, qui semblait s’améliorer dans le collège du Bosquet, sur lequel reposaient ces écoles. Cependant, plusieurs enseignants constatent que la réalité sur le terrain est tout autre. D’après leurs observations, le contexte économique et social des enfants scolarisés dans ces écoles demeure, dans de nombreux cas, accablant.
Évalué parmi les plus bas du Gard, cet indice constitue un facteur déterminant dans l’allocation des ressources. Beaucoup d’élèves viennent de quartiers défavorisés et rencontrent des difficultés que les enseignants ne peuvent pas résoudre sans une aide adéquate. Ces écoles, qui accueillent une population majoritairement jeune, se retrouvent alors à gérer des situations difficiles sans le soutien indispensable dont elles ont besoin. Les enseignants s’inquiètent d’une situation préoccupante où les moyens restent limités malgré les besoins croissants.
Comment les parents et enseignants mobilisent-ils leurs efforts ?
Un vent de mobilisation souffle autour des écoles Jules-Ferry et Jean-Macé. Des parents, enseignants et enfants se sont réunis récemment sur la place de la mairie pour manifester leur souhait de voir ces établissements réintégrés dans le dispositif REP. Cette action a été organisée par les associations de parent d’élèves, soutenue par le maire, Jean-Yves Chapelet. Une marée humaine a marchée en scandant « Plus de soutien, plus de moyens », un slogan qui résume leurs attentes et leurs frustrations.
Leur appel n’est pas nouveau, puisqu’il a été formulé auprès du directeur académique des services de l’Éducation nationale dans le passé. La situation n’a cependant pas évolué. Pour renforcer leur demande, les parents d’élèves ont même recueilli plus de 300 signatures sur une pétition, affirmant qu’ils attendent des résultats concrets en retour. Au-delà de la simple réintégration dans le réseau, il s’agit d’une revendication pour une meilleure qualité éducative et un accompagnement adapté aux enfants. Cette solidarité entre parents et enseignants démontre la détermination de la communauté scolaire à ne pas rester inerte face à une situation qui les impacte directement.
Quelles sont les répercussions de cette exclusion du REP ?
La sortie du REP a eu des conséquences notables sur le quotidien des écoles Jules-Ferry et Jean-Macé. Les difficultés rencontrées vont au-delà de la simple insuffisance des ressources financières. Les effectifs dans certaines classes peuvent atteindre 28 élèves, un chiffre peu compatible avec une pédagogie de qualité. Cela entraîne, inévitablement, une baisse des résultats scolaires et des préoccupations croissantes concernant le bien-être des enfants.
Les enseignants s’inquiètent également des challenges liés à l’inclusion des élèves. À la maternelle Jules-Ferry, 27 enfants sont déjà identifiés comme étant en grande difficulté. Les enseignants sont souvent les premiers à rencontrer ces cas, soulignant l’importance d’un accompagnement spécialisé. Les surnoms de Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap (AESH) sont devenus incontournables dans le discours, car leur absence se fait cruellement sentir.
Comment pourrait-on améliorer la situation actuelle ?
Pour redresser la situation, plusieurs pistes pourraient être envisagées. Les enseignants et les parents suggèrent :
- Le rétablissement dans le dispositif REP pour obtenir des moyens humains supplémentaires.
- Le dédoublement des classes de CP et CE1, afin d’assurer un meilleur suivi des élèves.
- Le recrutement d’AESH supplémentaires, afin de garantir un encadrement adapté.
- Un soutien renforcé aux familles, facilitant l’accès à des ressources pédagogiques.
- Des horaires de concertation pour l’équipe éducative, permettant un travail collectif}.
Ces propositions reposent sur une volonté commune d’améliorer les conditions d’apprentissage des élèves et d’offrir un environnement éducatif favorable. En combinant ces efforts, on pourrait espérer un changement significatif et durable.
Quelles sont les perspectives pour le futur de ces écoles ?
Le chemin demeure pavé d’incertitudes, mais la réintégration des écoles Jules-Ferry et Jean-Macé dans le REP pourrait marquer un tournant décisif. Cette action collective pourrait permettre d’apporter des solutions concrètes aux enjeux quotidiens auxquels font face parents et enseignants. Le soutien du maire et la détermination des parents d’élèves ajoutent un poids considérable à cette lutte. Il ne reste plus qu’à espérer que ces appels résonnent au-delà des murs du conseil académique.
Un renouveau pour la communauté éducative, où le bien-être et l’éducation des jeunes sont placés au cœur des préoccupations, paraît être à portée de main. Il est primordial que la voix de tous les acteurs de l’éducation soit entendue et que ceux-ci collaborent pour établir les bases d’une éducation équitable et inclusive.
Les écoles de Bagnols-sur-Cèze, à savoir Jules-Ferry et Jean-Macé, ne peuvent plus rester en marge. L’absence du Réseau d’éducation prioritaire signifie un manque de ressources et de soutien indispensables pour accompagner les élèves issus de milieux défavorisés. Les témoignages d’enseignants et de parents témoignent de la réalité difficile vécue dans ces établissements, où les difficultés scolaires sont de plus en plus présentes. Il devient urgent de réévaluer la situation.
Cette mobilisation, ponctuée de chants et de slogans, exprime un désir commun : celui de garantir à chaque élève une éducation de qualité et des conditions d’apprentissage favorables. Les parents et enseignants, unis derrière cette initiative, sont déterminés à faire entendre leur voix auprès des autorités académiques. Les soutiens politiques, tels que celui du maire Jean-Yves Chapelet, renforcent cette démarche, faisant écho à une lutte collective pour l’égalité des chances.
La réintégration de ces écoles dans le réseau serait un pas décisif vers un avenir meilleur pour les enfants de Bagnols-sur-Cèze, leur permettant ainsi d’accéder à une éducation correspondant à leurs besoins et aspirations. Les parents, les enseignants et toute la communauté éducative ne peuvent abandonner cet objectif vital et continueront à travailler ensemble pour restaurer une inclusion véritable et efficace dans l’éducation.