Mathilde Gollety, rectrice de l’académie de Dijon, aborde le dilemme des élèves au comportement difficile lors d’un discours récent. Elle attire l’attention sur la hausse des signalements de violences en classe et souligne la nécessité d’initiatives adaptées pour ces enfants en souffrance. La situation devient préoccupante alors que ces comportements problématiques touchent des élèves de plus en plus jeunes, rendant l’intervention pédagogique indispensable pour favoriser une éducation inclusive.
Quels sont les défis rencontrés par les enseignants face aux élèves à comportement difficile ?
Les enseignants sont souvent confrontés à des comportements difficiles de la part de certains élèves. Ces comportements engendrent des difficultés notables dans le cadre scolaire. La rectrice de l’académie de Dijon, Mathilde Gollety, a mis en évidence une augmentation significative des comportements éruptifs au sein des classes. Ces élèves peuvent afficher des signes d’agressivité, d’instabilité émotionnelle, ou avoir une tendance à manipuler leur environnement, ce qui complique la tâche des enseignants.
Les statistiques récentes de Côte-d’Or confirment une hausse alarmante des signalements de violence verbale ou physique. L’académie de Dijon a signalé 235 incidents au registre de santé et de sécurité au travail, comparé à 224 incidents pour l’année précédente. Les comportements éruptifs, qui concernent de plus en plus d’enfants jeunes, notamment des garçons en petite section, deviennent une source de préoccupation grandissante pour l’Éducation nationale.
Comment les Pôles d’appui à la scolarité (PAS) peuvent-ils aider ?
Les Pôles d’appui à la scolarité (PAS) se présentent comme une solution innovante pour aborder les difficultés rencontrées dans le cadre scolaire. Ces structures permettent de mettre en place un approche multidisciplinaire, associant enseignants, éducateurs spécialisés et professionnels de la santé. Grâce à cette collaboration, il est possible de répondre plus efficacement aux besoins des élèves à comportement difficile. Mathilde Gollety a souligné que l’objectif principal du PAS est de trouver des solutions adaptées aux élèves qui vivent des situations problématiques en classe.
Au sein de ce dispositif, plusieurs avantages se dessinent :
- Implication d’un trinôme éducatif solide.
- Meilleure identification des besoins spécifiques des élèves.
- Interaction entre différents corps de métier pour un suivi optimal.
- Accès à des ressources supplémentaires pour les enseignants et les familles.
Quelles stratégies peuvent être mises en place pour gérer ces situations ?
Mathilde Gollety a mis en avant plusieurs stratégies qui peuvent aider les enseignants à gérer les comportements perturbateurs. L’une des solutions est la formation continue des enseignants pour les préparer à ces situations délicates. Cela inclut des séries d’ateliers et de séminaires sur la gestion de classe, l’intelligence émotionnelle et la communication avec les élèves en difficulté. La rectrice a déclaré que la formation vise à éviter le sentiment d’isolement chez les enseignants, en leur offrant des outils pratiques et des ressources.
Par ailleurs, il est recommandé de :
- Établir des règles claires et cohérentes.
- Favoriser un climat de confiance dans la classe.
- S’engager à comprendre le contexte des élèves.
- Utiliser des techniques de médiation pour apaiser les conflits.
Quels sont les impacts à long terme sur les élèves concernés ?
Les élèves qui présentent des comportements difficiles peuvent souvent faire face à des conséquences négatives sur leurs apprentissages. D’après les analyses, il est crucial de reconnaître que ces élèves sont souvent les premiers à souffrir de leur comportement. Ils peuvent éprouver des difficultés à s’intégrer, tant sur le plan social qu’éducatif. Les impacts à long terme peuvent inclure un taux de décrochage scolaire plus élevé et, dans certains cas, des problèmes relationnels à long terme.
En adoptant une approche proactive, la rectrice souligne que les intervenants peuvent :
- Favoriser l’inclusion des élèves en difficulté au sein des classes ordinaires.
- Éviter l’exclusion systématique des élèves perturbateurs.
- Réduire le risque de stigmatisation des enfants concernés.
Les moyens prévus pour soutenir les enseignants en classe !
Consciente des difficultés rencontrées par les enseignants, l’académie de Dijon prévoit la mise en œuvre de mesures d’aide concrètes. Ces actions visent à renforcer le soutien humain et matériel dans les établissements scolaires. Mathilde Gollety a énoncé qu’en 2025, des référents seront désignés dans chaque département pour appuyer le corps enseignant. Leur rôle sera de fournir des conseils pratiques et de faciliter la communication entre les différentes parties prenantes.
Les mesures à envisager incluent :
- Des sessions de formation régulières sur la gestion des classements difficiles.
- La mise à disposition de ressources pédagogiques adaptées.
- La création de réseaux d’entraide entre les enseignants.
- Le soutien psychologique pour les enseignants en difficulté face à des situations extrêmes.
Mathilde Gollety, la rectrice de l’académie de Dijon, a mis en lumière les défis rencontrés par les élèves au comportement difficile. En évoquant le contexte actuel, elle souligne l’augmentation des comportements perturbateurs observés à l’école, et notamment chez des enfants de plus en plus jeunes. Cette prévalence entraîne des conséquences significatives non seulement pour les enseignants mais également pour l’ensemble des équipes éducatives qui se trouvent confrontées à des situations complexes.
Le ministère de l’Éducation nationale a donc mis en place des solutions adaptées pour aider ces enfants en souffrance. Les Pôles d’appui à la scolarité (PAS) en particulier témoignent d’un engagement concret pour accompagner ces élèves. En créant des trinômes réunissant éducateurs spécialisés, enseignants et personnel de l’Agence régionale de santé (ARS), l’académie vise à identifier les besoins spécifiques de chaque enfant afin d’apporter des réponses rapides et adaptées.
Mathilde Gollety insiste sur l’importance d’éviter toute forme d’ostracisme envers ces élèves. En mettant en avant leurs besoins, il devient possible d’améliorer leur situation tout en préservant la dynamique scolaire. Ce déploiement de ressources et d’encadrement est devenu incontournable pour assurer un cadre d’apprentissage sain et propice pour tous les élèves.
